La montagne, ça vous gagne, ah ah
27/07/17
J'ai le nez écarlate, les orteils en chou fleur,, les muscles des cuisses tendus comme des strings, le cheveu crêpu et salé, je dégouline sous mon chapeau de paille.... je redescends des cîmes. La montagne, ça rend belle... de l'intérieur.
31/07/17
Au son du basson, des flûtes et de l'orgue, bien au chaud dans une petite église des Pyrénées, je baroque à qui mieux mieux. Des mélodies d'oiseaux, de bergères et d'amour courtois, dans des châteaux presque forts.
Je bois des Pyrénées à longueur de journée. Je suis dans un chez-moi éternellement différent, bercée par une toponimie de fée: l'Herbe Soulette, la Hourquette d'Ancizan, Rioumajou, une pléïade d'endroits adorés ponctués de fontaines, de cascades et de ronds de sorcières...
J'ai retrouvé mes montagnes baignées par cet air incomparable que jamais je n'ai ne serait-ce que commencé à effleurer de mots. Cet air humide et frais, fleuri et herbeux, âpre et amer, sucré, moisi parfois, qui porte la mémoire de la rosée du matin, du vent qui a passé les océans, des bêtes sauvages, de l'humus et de l'herbe.
L'herbe des estives, qui s'enroule sous le pied comme un coussin de tourbe en laissant échapper des sauterelles, des bouffées de serpolet ou quelque papillon. Le soleil qui brûle la peau trompeusement apaisée par le vent des sommets.
Des lacs accrochés aux nuages, suspendus au-dessus de la roche, ponctués de vaches, de moutons et de rêves.
Et toujours, le basson et Vivaldi dans mes oreilles, pour prolonger la balade
Après le col, un autre col, après un sommet un autre sommet, et toujours, toujours cette envie irréprescible d'aller voir derrière.
Les marmottes pour vous accompagner, joueuses, rieuses...Elles s'en foutent, la montagne est à elles.
Et le soleil qui joue avec les nuages, la brume et la pluie. Des langues de brouillard qui viennent transpercer les chevaux et les ânes. Le Pic du Midi et son observatoire qui passe incognito entre deux estives, des plateaux d'altitude qui nous transportent jusqu'en Mongolie, puis des descentes et des talus de fraises et de myrtilles.
Et Vivaldi qui m'entourne et m'emporte dans l'odeur des cierges d'église et du bois poli.
Ensemble La Girandola
Dommage, aucune video dispo sur le net!!!
27/07/17
My nose is scarlet, my toes are like cauliflowers, the muscles in my thighs wound as tightly as a spring, my hair sweaty and kinky, and I am sweating streams under my straw hat.... just back from the summits. Mountain makes you handsome.....very deep inside.
31/07/17
Listening to the bassoon , recorder and organ , in the heart of an old and cosy church in the Pyrenees, I "Baroque" ad infinitum.....Melodies talking about birds and shepherdesses and courtly love, in fortified castles.
I breathe the Pyrénées again and again, day after day. I am in an endlessly different home, bathing in a fairy-like toponimy: l'Herbe Soulette, la Hourquette d'Ancizan, Rioumajou, a whole crowd of beloved places sprinkled with fountains, waterfalls and fairy rings.
My mountains were as usual bathed in this air beyond compare- which I never even started to touch upon with words- moist and fresh, flowery and verdant, rough and bitter, sweet, mould even, which carries the memory of morning dew, of the wind from across the oceans, of wild beasts, humus, grass.
Summer pastures, which grass rolls and smoothens under your foot like a cushion of turf, letting loose swarms of grasshoppers, whiffs of wild thyme and the odd butterfly. The sun burns your skin deceited by the fresh wind blowing from the mountain peaks.
Lakes pinned to the clouds, hanging above the rocks, dotted with cows and sheep and dreams.
And the Bassoon keeps playing Vivaldi in the background.
After a pass, another pass, after a summit, another summit, always longing to go and see what lies "behind".
Marmottes playing along, and rolling and running and hide and seeking and boxing.....they don't care, the mountain is all theirs.
And the sun, playing with the clouds and the mist and the rain. Lashes of fog piercing through the horses and donkeys. Pic du Midi and its observatory standing incognito between two pastures. High altitude barren plateaux bringing us all the way to Mongolia. Then slopes and banks covered in blueberries and strawberries.
And Vivaldi floating all around and carrying us all away in the scent of church candles and polished wood.
Ensemble La Girandola
Too bad, no videos available (yet) on the Net!